Bavedda - Bocca di Larone - 08/1997 :
Un vrai canyon dans le massif de Bavella, un des premiers ouverts en Corse, pas très long (1h), pas très difficile (un seul vrai rappel quasiment obligatoire), un enchaînement de passages spectaculaires et de sites grandioses... Tout pour lui, mais trop : depuis des années, ce canyon draine une foule intense de pratiquants durant tout l'été et ressemble fortement à ceux de la Sierra de Guarra !!
Même les marches d'approche et de retour sont magnifiques,... un peu paumatoires aux dires de certains...
Séquence émotion
On peut dire que c'est avec la Vacca que nous avons vraiment abordé le canyoning en Corse :
• Dès 1992, au cours d'une reconnaissance aux Ferriate avec mon fils,nous l'avons reconnue, à pied sec et sans matériel (sauf une cordelette pour remonter une cheminée de 4m) jusqu'au rappel de 15m
• En 1993, nous y avons rencontré un groupe de canyonistes espagnols super-équipés qui nous ont pris pour des Martiens en voyant notre groupe de Pieds-Nickelés avec tee-shirts, tennis, vieux sacs troués pour l'écoulement de l'eau, matos de montagne et technique montagne...
• Après de multiples descentes, en 1997, je me fracture la cheville, avant même d'avoir commencé et à l'entrée du canyon, en me laissant glisser vers l'amont sur la dalle inclinée menant au rocher du saut de départ pour aller prendre des photos des deux enfants qui m'accompagnaient. Bilan : descente sur une jambe, remontée par le chemin des aiguilles d'Urnucciu récemment ouvert en me traînant, le tout en 3 h. Nous avons perdu du temps à remettre dans le droit chemin un groupe égaré dans le Castellucciu en remontant (cela confirme le forum de descente-canyon qui bruit de rumeurs sur le caractère paumatoire de la remontée) : on ne risquait pas de se perdre à la vitesse d'escargot à laquelle on montait ! L'année d'après, en 1998, je lis en août dans Corse-Matin qu'un canyoneur qui s'était fracturé la cheville dans la Vacca s'était fait hélitreuiller : si j'avais su ! L'hélicoptère en Corse !
• Accès : Via Solenzara et la D268 qui monte au col. Après Bocca di Larone, atteindre un vaste parking sur la gauche de la route, 200m après un virage en épingle à cheveux sur la droite, et s'y garer. Revenir au virage et prendre le sentier dans l'épingle partant d'abord vers le SE puis vers l'W en légère montée au départ. Laisser une ligne de sentier descendant raide sur la droite (fausse piste de descente) pour continuer en ligne de niveau puis en descente jusqu'à un replat en vue du Castellu d'Urnucciu (Bocca Ornella). A gauche, deux branches avec sentier de retour du canyon, puis sentier de visite du Castellu. En restant toujours à droite, on descend raide dans le ravin à droite du Castellu jusqu'au torrent de la Vacca en bas (45mn). Variante : depuis le Pont de Poliscellu, dans le lit du torrent (1h30 à 2h) - Idem depuis le Pont du Purcaraccia (2h à 2h30).
• Retour : Après les deux biefs finaux et la sortie du canyon, 200m plus loin sur la gauche (cairn en général), départ du sentier de retour en RG. Montant en sente raide et mal marquée (Ah, les joies des retours de la Vacca selon descente-canyon.com !), cette trace remonte plutôt vers la gauche entre les aiguilles d'Urnucciu (Castellu à gauche, Castellucciu à droite) et revient à la fourche indiquée dans l'accès, puis au virage du départ (1h). Variante : continuer jusqu'au pont de Calzatoju par la Vacca et Sulinzara (2h) + navette.
• Descente : Démarrage au sommet d'un gros rocher par un saut de 7/8m, évitable par 1 pas d'escalade en RG, puis passage de la cascade drapée (saut à sonder ou désescalade en RG), puis un ensemble de petits ressauts avec cascades, tous évitables (à l'étiage en été !) ou sautables ou équipés de cordes fixes jusqu'à une cascade de 15m précédée par une magnifique vasque sous voûte. Rappel obligatoire (le saut se fait mais est fortement déconseillé : envoyer un éclaireur pour sonder) dans une grande vasque circulaire. Puis les deux longs biefs finaux à nager, précédés chacun par un saut de 3 m et grande dalle de sortie pour réchauffer et bronzer. Le tout en 1h30 à 2h.
• Intérêt : Sur le plan historique, ce canyon a été le second canyon connu de l'île après la Richiusa. Il est aussi court que la Richiusa, moins ludique, mais au moins aussi beau, sur un parcours où il ne manque qu'un toboggan pour le rendre complet. Les accès se parcourent dans le maquis, donc prudence, surtout au retour qui, mystérieusement, semble poser beaucoup de problèmes. Il décevra beaucoup les canyonistes les plus éclairés et les plus techniques, mais il permet l'accès à un cadre incomparable et est un magnifique canyon d'initiation. Attention aux glissades, sauts, descentes de blocs : c'est là que j'ai eu mon seul incident de canyon, une cheville fracturée dans une descente de bloc que j'avais déjà dû faire une dizaine de fois (comme quoi la connaissance du terrain ... Cf. Encart sur la Vacca).
• Nota : Pour varier les plaisirs, ce canyon peut être agréablement enchaîné après l'exploration du Grand ravin N des Ferriate, dont le point de départ est exactement au même endroit et qui permet de visiter ce versant sauvage de ce massif méconnu de Bavedda. L'aller et retour de ce ravin depuis la Vacca peut se faire en 3h30 sans forcer (dans la matinée par exemple) et le canyoning derrière permet de se nettoyer (pardon pour les autres canyoneurs) des innombrables scories de maquis ramenés de cette visite ravinesque !!
Les visiteurs non identifiés n'ont pas accès à certaines fonctions des commentaires (insertion vidéos, wikipedia, textes privés, ...).
Cliquer sur l'icône à gauche pour le Mode d'Emploi des commentaires.