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Le sommet du San PetroneCi-dessous les informations pratiques nécessaires pour cette traversée de la Castagniccia !
Les étapes et le découpage du parcours, les recommandations concernant la durée, la période idéale, les hébergements, les ravitaillements, les accès de départ et d'arrivée, les cartes, les indications sur des possibilités de variantes,...

La Castagniccia en quelques mots :

Les plus belles randonnées


* Le San Petrone
Le point culminant de la Castagniccia et de la Corse schisteuse compte plusieurs voies normales de même (et de grand) intérêt. En l'absence de neige, le sommet ne présente aucune difficulté technique et a même été escaladé jusqu'au pied de son couloir sommital à cheval ou à moto…
- Le col de Prato (sur la route Ponte Leccia-la Porta) est le point de départ habituel de l'ascension (pour cause de dénivelée réduite par rapport aux autres solutions). Longue portion de large chemin forestier au départ, relayée par un bon sentier qui s'élève dans la hêtraie et se rapproche de la ligne de partage des eaux. Il revient pour finir en arrière sur quelques centaines de mètres, parcourt alors à flanc le versant ouest de la montagne (partie commune à toutes les voies normales) et se termine par un couloir qui constitue le seul escarpement du parcours.
- Versant ouest, les villages de Saliceto et de Gavignano proposent deux voies moins détournées, plus pittoresques grâce au cachet architectural des sites de départ et aux changements de végétation tout au long du parcours. Les deux itinéraires, vaguement balisés à la peinture, rejoignent ensemble l'itinéraire du col de Prato à un collet secondaire figurant le lieu caractéristique où le sentier terminal quitte le chemin forestier cité. Dans Saliceto, le sentier part depuis la route qui contourne le village par le haut en direction de San Lorenzo (juste avant le pont, le chemin passe en limite supérieure des dernières maisons). Depuis Gavignano, il démarre sur la gauche, juste à l'entrée du hameau de Pieditermini.
- Versant est, la voie classique (balisée et évidente à trouver - du moins jusqu'au col de Favalta -) part du hameau de Campodonico (non loin de Piedicroce ).
Dans tous les cas, la durée de l'ascension est comprise entre 2h30 et 3h, pour des dénivelées oscillant entre 800m (depuis le col de Prato), 900m (Campodonico) et 1000m (Saliceto ou Gavignano).

* La Punta di Caldane
Montagne arrondie formant l'extrémité sud de la haute crête du San Petrone, elle est facilement accessible par deux voies normales.
- Côté Bozio et vallée de la Bravone, le point de départ est le hameau abandonné de Saint-Vincent, desservi par 3 ou 4km de piste à peu près carrossable depuis Pianello ou le col de la Foata. Joli parcours sur sentier jusqu'à un groupe de bergeries et fin d'ascension à vue dans un terrain dépourvue de végétation et d'obstacles gênants
- Côté Orezza, on partira de Campodonico comme pour monter au San Petrone avant de bifurquer à gauche au bout d'un quart d'heure pour gagner la crête à la Bocca al Prato. Fin d'ascension au plus facile de part et d'autre de la crête de partage des eaux (terrain déconseillé en cas de brouillard).
Comme au San Petrone, il faut pratiquement 3h d'ascension pour surmonter une dénivelée d'environ 900m (quelle que soit la voie choisie).

* Le Sant'Angelo
Montagne tutélaire de la Casinca, le Sant'Angelo offre un beau panorama sur les villages de la vallée du Casacconi et sur leurs voisins dominant la côte orientale. L'accès est évidemment possible (quoique parfois difficile à repérer) depuis Loreto ou Monte, mais le plus simple à suivre quitte le village voisin de Silvareccio (accès routier via Folelli) et part juste en face de la route qui descend à l'église (en principe un panneau indicateur au départ). Sentier grossièrement balisé de points rouges au début, en rive gauche orographique du ruisseau. À la sortie de la châtaigneraie, une bonne sente horizontale rejoint sur la gauche la crête dominant les villages de la vallée du Casacconi (Monte, Ortiporio, Penta, Acquatella…). Il suffit alors de suivre celle-ci le long d'un muret de pierres sèches, jusqu'au pied d'un couloir encombré de blocs de schiste et de végétation. On remonte celui-ci jusqu'à une terrasse intermédiaire avant de redescendre légèrement sur la droite et de terminer au mieux entre les chênes (peinture et balisage épisodiques sur toute cette partie terminale). Compter deux petites heures pour 600m de dénivelé.

* La chapelle San Bartolomeo
Située sur un ensellement panoramique, occupant la crête qui sépare les pays du Moriani et de l'Orezza, cette chapelle est désormais accessible de tous côtés (effort récent et important de balisage, de panneautage et de réouverture d'anciens sentiers). Les départs possibles sont les villages de Santa-Reparata et San-Giovanni-di-Moriani (les deux itinéraires confluent à la chapelle San Mamilianu), Velone-Orneto (passage à proximité du village abandonné de Fiuminale) et enfin Parata ou Monacia d'Orezza (ces deux villages perdus, distants de 2km, proposent l'accès le plus court - moins de 2h de montée pour seulement 550m de dénivelée - ; ils permettent aussi l'organisation aisée d'une boucle moyennant un bout de route sans voitures). Poursuite possible de l'ascension jusqu'au Monte Olmelli (point culminant des vallées du Petrignani et du Bucatoggio) puis jusqu'au Monte di E Tre Pievi (point triple entre les anciennes "pièves" ou circonscriptions religieuses de l'Orezza, de l'Alesani et du Moriani).

Un océan de verdure et de châtaigniers, des villages ou hameaux par centaines, un pays de schiste - une Cévenne insulaire ? -… La Castagniccia c'est ce mélange unique et typé, ceinturé par la mer sur son bord oriental et par les deux plus grands fleuves de Corse - le Golo et le Tavignano - sur ses autres flancs.
C'est un pays de petites routes, dont le tour complet en voiture prend plus de temps que de relier Paris à Marseille par l'A7 ! Sa version complète (car il y la vraie Castagniccia, limitée à deux ou trois cantons et la grande Castagniccia qui court depuis le sud de l'agglomération bastiaise jusqu'à Corte) compte plusieurs micro-régions enclavées et isolées entre elles : l'Alesani, la vallée de la Bravone, le Bozio, la vallée de la Casaluna, le Rostino, la Casinca, l'Ampugnani, l'Orezza, le Moriani…

La randonnée en Castagniccia :

Longtemps, la pratique de la marche (à vocation touristique et d'agrément) s'est limitée en Castagniccia à l'ascension des sommets et surtout du San Petrone. Puis, à l'initiative du Parc Naturel Régional, un premier réseau de sentiers de villages a été créé dans le Bozio (aux portes et à l'est de Corte), ainsi qu'une première traversée sur 4 jours (Cervione ou Moriani-Corte), au fonctionnement longtemps chaotique pour cause de réseau défaillant d'hébergements de qualité.
Aujourd'hui, d'autres réseaux de villages se sont créés et ont fait à leur tour l'objet de publications de dépliants (l'un dans l'Orezza et l'Ampugnani, autour des deux "capitales" de la Porta et Piedicroce ; l'autre dans le Moriani). Le balisage s'est généralisé, mais attention : comme partout en Corse, il a été plus ou moins bien réalisé et vieillit de façon variable selon les secteurs. Malgré les efforts entrepris, les cartes restent obligatoires tandis que le retour de la végétation et l'absence d'entretien régulier peuvent très bien compliquer certaines portions…

Les plus belles randonnées :

Pratiquement chaque secteur compte aujourd'hui son bout de chemin de randonnée et les possibilités de randonner de village en village sont notamment nombreuses. Mais le plus intéressant reste incontestablement l'ascension des principaux belvédères. Leur position avancée par rapport à la chaîne centrale et leur proximité de la mer et des îles italiennes permet par bonnes conditions d'y découvrir les plus beaux panoramas montagneux de Corse.

Sur les flancs du San Petrone

Sur les flancs du San Petrone

Le San Petrone

Le San Petrone

Sommet du Sant'Angelo

Monte Sant'Angelo

Village de Castagniccia

Village de Castagniccia

Campanile de Castagniccia

Campanile de Castagniccia

Eglise de Castagniccia

Eglise de Castagniccia

La Castagniccia en 7 jours

La traversée de la Castagniccia
en quelques mots :


Sept jours de marche entre Barchetta (à 28km au sud-sud-ouest de Bastia) et Corte ; une semaine de villages pittoresques en hameaux plus ou moins déserts. L'itinéraire se déroule essentiellement forêt, à l'ombre des châtaigniers, des chênes, des hêtres… Il emprunte des sentiers désormais presque tous balisés (peinture plus ou moins récente et entretenue, dont il ne reste parfois que des souvenirs discrets…), ce qui n'empêche pas des erreurs possibles d'orientation (exemple : par temps de brouillard sur les crêtes du San Petrone et de la Punta di Caldane, ou bien lors des traversées de certaines châtaigneraies, les difficultés de repérage du bon chemin rendent l'orientation malgré tout délicate). Hébergement en chambres (d'hôtes ou d'hôtel, les trois premiers soirs) et en petits dortoirs (de gîte d'étape les trois derniers soirs).

Les cartes :
IGN Top 25 Vescovato (4349 OT) et Cervione (4351 OT).
IGN Bastia-Corte au 1/100 000 (très pratique pour la vue d'ensemble de la région).

La période :
La bonne saison ne débute guère avant mi-mai (en avril, la végétation feuillue faisant défaut à la sortie de l'hiver, rend la Castagniccia un brin tristounette). Les conditions deviennent favorables de mi-mai à début juillet. Plus tard en été, la disponibilité des adresses citées devient aléatoire et la chaleur nuit au plaisir de certaines étapes (la première et la dernière notamment, qui cumulent le double handicap de l'altitude basse - sous les 1000m - et d'une végétation plus clairsemée que dans la "jungle " du cœur de massif). Mais surtout, la saison de la Castagniccia est l'automne, avec en point d'orgue les teintes rouges ou jaunes qui illuminent la végétation et donc toute la région de mi-octobre à fin novembre (date à laquelle certaines adresses risquent toutefois d'être fermées). Ceux qui ont la chance de tomber alors sur une semaine d'été indien reviendront de leur séjour subjugués par la richesse des couleurs et par la clarté de l'air à cette époque magique de l'année…

Le départ :
Barchetta, village traversé par la route nationale et par la voie ferrée Bastia-Ajaccio, situé à une trentaine de kilomètres à peine de Bastia (à 15km seulement de l'aéroport).
Sept trains desservent quotidiennement la gare depuis Bastia (trajet d'une quarantaine de minutes) et autant en sens inverse (horaires 3615 SNCM ; la gare de Barchetta est toute petite mais est parfaitement reconnue dans le menu "Horaires" !).

L'arrivée :
Corte, capitale historique et universitaire de la Corse. Desserte par cinq trains quotidiens (Bastia et Ajaccio sont respectivement à environ 1h40 et 2h de cette cité phare de la Corse intérieure).
Les adresses utiles :
Parc Naturel Régional de la Corse (Ajaccio ; tél. 04 95 51 79 10 ; fax. 04 95 21 88 17). Une bonne partie de la traversée proposée passe dans le territoire du Parc Naturel Régional ; le service randonnée de cet organisme peut donner des précisions sur l'état du balisage et sur les hébergements, ainsi que les dépliants relatifs aux réseaux de sentiers inter-villages (Bozio, Ampugnani-Orezza, Moriani).
Syndicat d'Initiative de la Castagniccia (Piedicroce ; tél. 04 95 35 82 54).
Autocars l'Ampugnani (liaison entre Bastia et la Porta ; tél. 04 95 36 90 33).
Autocars Rafaelli et Grisoni (liaisons entre Bastia et la vallée de l'Alesani ; tél. 04 95 35 90 42 et tél. 04 95 35 90 27).

L'eau :
Elle coule partout, mais les sources sûres sont bien aléatoires dans un pays où les troupeaux divaguent à l'air libre. À moins d'être un trekkeur des pays lointains, habitué à boire tout ce qu'il trouve, il ne faut donc pas trop compter sur des points d'eau providentiels entre les villages .

Avertissement :
Pour ce qui est de la traversée de la Castagniccia, les conditions ont quelque peu évolué depuis la parution de cet article dans Alpi-Rando : l'auberge d'Ortiporio a semble-t-il fermé ; idem pour le centre équestre de Croce, qui a mis la clef sous la porte. Par contre, des chambres sont en cours d'aménagement au restaurant Chez Elisabeth à La Porta et des chambres d'hôtes se sont montées à Verdese.
Une réactualisation complète de cette traversée sera réalisée dans les semaines à venir et sera intégrée dans cette rubrique après sa publication.

Les variantes :


*La traversée de la Castagniccia en 3 jours :
À la rigueur possible en évitant la redescente sur Ortiporio et en rejoignant Croce depuis Barchetta dès le premier soir (8h de marche). Le deuxième soir, gagner Campodonico (2h30) via Nocario (réseau aménagé de l'Orezza), monter à la Bocca al Prato (4h), puis via le col de Merza (5h), les villages de Bustanico (6h30) et d'Alando (7h30), atteindre Sermano (9h). Dernière étape enfin courte (5h) et classique jusqu'à Corte.

*La traversée de la Castagniccia en 4 ou 5 jours :
Châtaignier de CastagnicciaBeaucoup de possibilités, de quoi nourrir deux ou trois projets de voyage dans cette région. Par exemple, en allant de Moriani à Corte (c'est le "Mare a Mare Nord" avec étapes à Santa-Reparata - le gîte de Penti est situé à 3h de marche de la station balnéaire de Moriani, via San-Nicolao et San-Giovanni -, Pianello et Sermano) ; Ou bien en partant de Barchetta à destination de Corte (avec étapes à Ortiporio, Croce, Piedicroce et Sermano) ou encore de Moriani (avec dans ce cas étapes à Ortiporio, Croce, Piedicroce et Santa-Reparata).

*La traversée de la Castagniccia en 8 jours :
Il est intéressant de passer deux nuits à Ortiporio et de partir le second jour escalader les pentes du Sant'Angelo. À l'aller il faut passer par les hameaux de Fornoli, Acquatella et Ferlaggia. Pour revenir, il suffit de suivre la crête jusqu'au col routier de Sant'Antone. Les chemins, mal ou non balisés, sont l'inconvéninent de cette randonnée qui fait découvrir par ailleurs une vallée très typique et un sommet belvédère hautement conseillé.

C'est la durée nécessaire et idéale pour commencer à bien connaître la région et ses différentes vallées. Cette variété fait de ce raid l'un des "must" inconstestables du raid pédestre en Corse.

Étape 1, Barchetta-Ortiporio :
À Savoir : parcours en grande partie balisé (flèches et points rouges) par une association de randonneurs de Campile qui ont relié leur village au San Petrone. Redescente sur Ortiporio par un sentier non balisé mais facile à suivre. Bonne mise en jambes, sans difficulté technique et parfaitement repérée d'un trait rouge sur la carte Top 25.
Le parcours : traverser le Golo (alt. 91m) par le pont de la départementale, prendre la route de Campile sur 200m et tourner à droite (signalisation du départ du sentier par des flèches rouges peintes sur le goudron) pour gagner ce village (570m, 1h30 ; on croise la route à diverses reprises). Partir vers l'ouest à flanc au-dessus de la vallée du Golo avant de gagner la crête tout près du Monte Castellare (1011m, 3 h). Poursuivre vers le sud sur un bon kilomètre jusqu'au col de Mulaia, point culminant du sentier reliant Ortiporio et Bisinchi (936m, 3h30, repérage facilité par une ruine caractéristique peu avant puis par une croix en bois discrète). Descendre sur Ortiporio par un bon sentier, parcouru et entretenu notamment par les chasseurs de la commune. Le lieu d'étape est parmi les dernières maisons à l'écart du village principal, sur la route du col Sant'Antone (650m, 4h30).
L'hébergement : auberge "Chez Félicie" (également nommée U Sant'Austinu), une maison sans cachet extérieur mais qui réserve un bon accueil, une table copieuse et des chambres confortables. Ouvert toute l'année. Tél. 04 95 38 21 32.

Étape 2, Ortiporio-Croce :
À Savoir : première partie panoramique avec une chevauchée sur la crête portant le Monte Compoli, puis parcours de village en village (avec de belles églises à admirer et à visiter).
Le parcours : il retourne au col de Mulaia (936m, 1h) déjà rencontré la veille, puis repart vers le sud en restant généralement en versant ouest. Le chemin rentre sous les pins (ambiance de montagne) puis en ressort pour entamer sa descente jusqu'au col de Prato (985m, 3h). Grâce au réseau nouvellement réouvert des sentiers de village de l'Ampugnani, l'itinéraire rejoint Stoppia Nova, Quercitello, la Porta (4h) et enfin Croce (729m, 5h ; le gîte-centre équestre est situé après le hameau de Poggio, à 1km de route au sud-ouest du chef-lieu communal).
L'hébergement : chambres (à quatre lits), aménagées dans un centre équestre. Bon accueil d'un hôte spécialisé par ailleurs dans l'accompagnement équestre et qui connaît donc les sentiers du coin comme sa poche. Hébergement ouvert toute l'année. Tél. 04 95 39 22 56.

Étape 3, Croce-Piedicroce :
À Savoir : étape culminante de la traversée, permettant d'accrocher à son palmarès de marcheur le fameux San Petrone. Chemin non balisé mais facile à trouver (carte nécessaire) avant de rejoindre la voie normale du sommet.
Le parcours : rejoindre Croce, puis emprunter un chemin forestier qui suit approximativement une ligne de crête aboutissant à la route départementale reliant Campana au col de Prato (859m, 45'). Quelques mètres sur la droite le long de la route et l'on passe une barrière qui marque le départ du chemin montant à la Eglise de Piedicrocechapelle ruinée de San Petro d'Accia (1070m, 1h30). On rejoint peu après la voie normale du San Petrone qui conduit au sommet (1767m, 4h). Revenir alors sur ses pas et gagner le col de Favalta d'où part la descente sur Campodonico (870m, 6h). Terminer l'étape à Piedicroce (640m, 7h ; deux possibilités sont balisées entre Campodonico et Piedicroce, l'une par Pastoreccia, l'autre par Pie d'Orezza).
L'hébergement : hôtel-restaurant "Le refuge", vieille adresse familiale et de tradition, qui surplombe la vallée (certaines chambres bénéficient d'une jolie vue). Tél. 04 95 35 06 15.

Le sommet du San Petrone

San Petrone

Étape 4, Piedicroce-Penti (commune de Santa-Reparata-di-Moriani) :
À Savoir : parcours désormais balisé, qui fait la jonction entre les deux réseaux de l'Orezza et du Moriani. Étape variée avec ses changements de versants et sa proximité de la mer.
Le parcours : gagner le col d'Arcarota via les villages de Stazzona et Carpineto (830m, 2h), puis s'élever au nord-est pour rejoindre le col d'Albi. Le sentier s'oriente à l'ouest et atteint Poggio puis Tramica (hammeaux de la commune de Valle d'Orezza ; 600m, 3h). De l'autre côté de la vallée, il descend puis remonte sur Parata (4h), avant de s'élever jusqu'à la chapelle San Bartolomeo (1074m, 5h ; le sentier à suivre démarre sur la droite entre Parata et son église, juste après un aire de dégagement creusée dans le talus de la route). Le sentier continue à s'élever sur le versant ouest du Concone (1210m), sommet intermédiaire séparé du Monte Olmelli par une dépression où l'itinéraire bifurque sur la gauche en versant nord afin de rejoindre directement la chapelle San Mamilianu (782m, 7h). Il redescend alors doucement direction sud-ouest et se termine au hameau de Penti, sous lequel a été aménagé un gîte d'étape dans un ancien moulin (600m, 8h).
L'hébergement : gîte d'étape-auberge de Luna Piena au hameau de Penti, au bord du torrent. Bon accueil (ambiance musicale, repas reconstituant…) et partie gîte de conception moderne (il figure sans peine au palmarès des gîtes d'étape les plus récents et les mieux aménagés de toute la Corse). Tél. 04 95 38 59 48.

Châtaignier de Castagniccia

Châtaignier de Castagniccia

Étape 5, Penti-Pianello :
À Savoir : sentier entièrement balisé à la peinture orange (tout comme la totalité des trois dernières étapes jusqu'à Corte - traversée "Mare a Mare Nord" - ; si vous faites plus de 100m sans voir de balise, revenez sur vos pas, vous avez manqué une bifurcation !).
Maisons de CastagnicciaLe parcours : gagner Forci (615m), l'autre hameau de Santa Reparata (petite route ou bien sentier depuis Penti qui descend au ruisseau avant de remonter sur l'autre rive), puis escalader les pentes raides du col de Frate Morto (le moine mort ; 981m, 1h30). Le chemin se prolonge à peu près en courbe de niveau jusqu'à la chapelle Saint-Alexis puis dégringole alors sur Pie d'Alesani (3h). Continuer la descente, passer le torrent par un pont routier (448m) et remonter jusqu'à Fungaja (plus haut hameau de Perelli, 4h15). L'ascension quitte les villages, atteint le col de Pianezzola (1083m, 5h30) et redescend jusqu'à Pianello (800m, 7h, bon bout de route pour finir, après le pont sur la Bravone, ou bien détour conseillé sur la droite par un raide sentier gagnant le haut du village).
L'hébergement : gîte d'étape communal, un brin impersonnel (grand bâtiment, un peu froid), mais qui a le mérite d'enfin fonctionner après des périodes plus incertaines qui ont handicapé les possibilités pratiques de réaliser la traversée Moriani-Corte, tronçon du "Mare a Mare Nord". Tél. 04 95 39 61 59.

Étape 6, Pianello-Sermano :
À Savoir : pour les bons marcheurs, par jour de beau temps, ascension conseillée au passage de la Punta di Caldane (1724m, sentier correct depuis Saint-Vincent ; redescente alors conseillée via les cols de Callerrucio et de Merza - malgré des conditions d'orientation qui nécessitent de bien savoir utiliser la carte Top 25 pour se repérer -). Rajouter dans ce cas 4h à l'horaire normal.
Le parcours : le sentier retrouve la vallée de la Bravone non loin du hameau ruiné de Saint-vincent (30'), puis continue sa remontée jusqu'à la chapelle San Pancraziu (1035m, 1h30). La fin de l'étape oscille entre vallons et villages du Bozio : Mazzola (2h), Alzi (2h30), Alando (745m, 3h) et enfin Sermano (750m, 4h30).
L'hébergement : gîte d'étape bien tenu, où les marcheurs cohabitent souvent avec des publics ayant adopté ce lieu pour sa proximité de Corte (motards, touristes…). Tél. 04 95 48 67 97.

Punta di Caldane

Punta di Caldane

Étape 7, Sermano-Corte :
À Savoir : fin de parcours facile sur bons sentiers… L'écurie est proche. On peut rallonger la sauce en accrochant au passage l'ascension du Monte Pianu Maggiore ; 1, petites pozzines - lacs en voie d'assèchement - et splendide belvédère à découvrir).
Le parcours : gagner la chapelle Saint-Nicolas (10', fresques célèbres) puis le village de Castellare-di-Mercurio (630m, 1h ; au passage divers croisements de route). Continuer par une montée régulière jusqu'à la chapelle San Martinu (904m), puis plonger dans un vallon qui rejoint le hameau de Piedivaldo (730m, 1h05). Une courte remontée conduit à Santa-Lucia puis le sentier file vers l'ouest jusqu'au dernier col du raid, la Bocca di Civenti (777m, 3h30). Il s'oriente alors direction sud-ouest et se termine dans les faubourgs de Corte (400m, 4h30).
L'hébergement : Corte bénéficie d'une infrastructure hôtelière copieuse (au centre-ville mais aussi au début de la route des gorges de la Restonica). Renseignements et adresses auprès de l'Office du Tourisme. Tél. 04 95 46 26 70. À signaler également un gîte d'étape ouvert toute l'année, situé au bord du Tavignano et au pied de la citadelle. Tél. 04 95 46 16 85.


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