Certains ne peuvent imaginer faire du canyonisme ailleurs que dans ce pays en été : imaginez des canyons au niveau de la mer (Dardu), un maximum de canyons majeurs entre 500 et 800m d'altitude (Purcaraccia, Vacca, Richiusa, ...), des températures de l'air au-dessus de 30° C, de l'eau vers 19° C, peu de nuages, peu de monde en général (d'après ce que j'ai compris des canyons alpins/pyrénéens, les canyons corses ne sont pas fréquentés !), tout cela de juin à septembre ...
Pourquoi aller en faire ailleurs ? Certains diront : pour changer ... mais je me demande s'ils ont vraiment raison. Je ne suis pas un vrai canyoniste(eur).
Un site majeur pour les canyons corses :
Cascade avec rappel de Piscia di Ghjalgu
Le canyoning, c'est avec de l'eau !
La principale spécificité du canyon par rapport à des descentes de gorges à sec ou de montagne, c'est l'EAU ! Les canyons arrosés, les cascades importantes, les biefs avec du courant, les siphons, le drossage sur les parois, ... tout cela est entièrement nouveau pour un montagnard. Et demande des techniques spécifiques dont l'apprentissage est facilité par des stages, des sorties encadrées (clubs, professionnels), des descentes avec des canyonistes expérimentés et de l'entraînement. En Corse, et uniquement pendant l'été, il n'est pas forcément nécessaire d'être expérimenté dans ces différentes techniques pour parcourir les canyons que nous avons descendus : en effet, c'est l'étiage en été et l'ensemble de ces canyons sont avec faibles débits ; certains sont même souvent secs (Dardu, Vivaggiu) ! Vous pouvez donc les essayer, aux conditions de bien vérifier que les canyons coulent peu et de faire comme nous : jamais de toboggans directs sauf très évident (Richiusa), surtout sans casque, jamais de sauts sans avoir sondé la vasque de réception et aucun rappel sous cascade arrosée. A fortiori, bien sûr, ne pas aller faire ces mêmes canyons à une autre époque (ou seulement en prenant beaucoup de précautions)
Définition de l'activité :
Les courses classées dans cette catégorie sont celles qui ne répondent pas aux critères précédents indiqués pour les balades aquatiques, c'est à dire les descentes dont les caractéristiques comportent l'une ou l'autre des suivantes :
• Rappels obligatoires, sauts ou toboggans délicats obligatoires, cascades très arrosées ou débit nécessitant de l'expérience du courant
• Equipement technique de descente nécessaire : cordes, baudriers, casques, matériel de rappel, ...
• Des horaires de descente supérieurs à 3 heures pouvant entraîner des risques d'épuisement par la durée et/ou le froid à supporter
• Des échappatoires délicats ou impossibles par endroit
Les descentes de ce type sont donc plus techniques que les balades aquatiques, nécessitent au minimum la connaissance des techniques de rappel adaptées aux cascades arrosées (rappel débrayable), surtout pour des groupes, un équipement minimum, un entraînement sportif minimum et comporte un certain engagement. Pour bien se pénétrer des risques de l'activité, il est conseillé de relire l'avertissement de sécurité en début d'article et le manuel de la FFME.
Articles canyons : la présentation de ces descentes est donnée dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du Cap Corse (deux canyons connus de ce côté + 1 ouvert début 2005 par , Olivier Letoucq - décédé depuis - & Cie), puis en descendant vers le Sud par l'Est et en remontant vers le Nord par l'Ouest jusqu'à la Balagne. Cet ordre de présentation est utilisée de la même manière que pour les balades aquatiques
Un problème majeur pour le canyoning :
c'est quand on n'aime pas l'eau (surtout froide), les sauts et les toboggans !