Encore une région bien délaissée malgré ses fantastiques potentialités en matière d'esdalade !
Mêmes causes (hautes parois complexes, marches d'approche éprouvantes, pas d'abris ni refuges, ...) et mêmes effets (fréquentation voisine de zéro, pas de topos, ...) que dans le Falasorma...
Castiglione, village désolé ?
La 1ère fois que je suis passé à Castiglione en 1990, j'ai eu l'impression, comme en Castagniccia, d'avoir sous les yeux un exemple typique de ce qu'a produit l'exode ruro- montagnarde dans l'île, à savoir une désertification de l'espace traditionnel de culture et d'élevage et un abandon des magnifiques villages qui ont été érigés dans cet espace. Dans un secteur non touché par les courants touristiques affluant en Corse durant l'été, il m'est apparu comme un de ces superbes villages n'abritant plus qu'une dizaine de vieux habitants permanents hors saison et revivant péniblement pendant les mois d'été grâce au retour de ses jeunes exilés.
Il semble tout de même que ce village et ceux de la région essaient de retrouver une seconde jeunesse par la rénovation d'une partie de ses maisons et la promotion de leurs activités et cultures locales, tout en essayant de conserver leur cachet traditionnel.
A ce sujet, se référer aux sites Internet : "Castiglione, mon site", Castiglione par Alain Beveraggi", "Mairie de Castiglione".
Le massif de Popolasca (ou Poulasca) constitue l'extrémité du chaînon oriental du Cintu à l'entrée des vallées d'Ascu et du Golu. Assez proche d'aspect et de caractères généraux des massifs de Bonifatu et de Bavedda, il n'en connait absolument pas la même fréquentation. Articulé autour des deux magnifiques villages de Castiglione et de Popolasca, malheureusement sévèrement frappés par l'exode rurale et la régression montagnarde de la Corse et quasiment désertés, ce massif est resté presque aussi à l'écart des invasions touristiques de l'île que son homologue du Falasorma : pas de circuits de randonnée, des canyons creusés au fond des deux grandes vallées du Negrettu et du Logoniellu et seulement parcourus par quelques initiés locaux mais, bizarrement, quelques secteurs d'escalade peu fréquentés mais relativement bien décrits dans les topos. Beaucoup d'autres secteurs devraient pouvoir faire l'objet d'explorations et d'ouvertures.
Secteur Rundinaïa :
Secteur le plus connu de Poulasca, les aiguilles de Rundinaïa ont été découvertes en 1961 en ce qui concerne l'escalade. Belles aiguilles sombres, bien visibles depuis Castiglione, dominant l'entrée du haut vallon de Terrivola (Terriola), elles sont accessibles facilement depuis le village, dont les habitants appellent leur sommet Punta di Chimoni, via le sentier allant aux bergeries d'Alzeta puis de Scaffa. Elles sont constituées de 5 aiguilles permettant une variété de voies d'escalade et de la pointe Chariot en face :
• Traversée E-W : 1ère voie ouverte dans le secteur en 1961, puis reprise par Quilici et Agresti dans les années 1980, elle constitue une course aérienne et complexe de niveau D si on ne fait pas l'intégrale et TD si on fait la Tour I par l'arête NE (Les 100 + belles - p. 154). Peu engagée pour cause d'échappatoires multiples
• Tour I, arête NE : TD en 10 longueurs (Corsica Wilderness - p. 37)
• Tour III, arête NE : TD en 10 longueurs (L'Ile Verticale - p. 50)
• Pilier de Sopra Vula l'Altore : ED- en 6 longueurs (1ère par Pierre Pietri en 1997 - L'Ile Verticale - p. 52)
• Pointe Chariot, voie Chariot : sur une pointe 1344m en face des aiguilles de Rundinaïa de l'autre côté de la Terriola, D+ en 5 longueurs.
Secteur Pinzi A Giuelli :
Secteur au Nord du précédent et dominant le village de Popolasca par lequel on y accède. Quelques voies répertoriées :
• Giuelli, face E : voie AD (Guide Fabrikant - p. 154)
• Monte Bertonze, pilier Caprenu : sur le contrefort oriental de la zone, voie TD de 13 longueurs (Les 100 + belles - p. 184).
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