A machja
Il fait la fierté des Corses, si bien illustrée dans le chant de Jacky Micaelli, "Brunetta", que vous pourrez écouter sur ce site, et constitue la grande originalité de la nature corse qu'il égaye partout depuis le littoral jusqu'aux altitudes d'environ 800m, par sa végétation buissonnante et envahissante. A Machja (prononcez A Matya) est l'illustration emblématique des randonnées corses, aussi bien par l'enchantement des paysages incroyables qu'il peut constituer avec les blocs et les parois, essentiellement granitiques, de l'île que par le désespoir et les crises de rage qu'il peut procurer via les obstacles qu'il dresse face à ceux qui le côtoient. Cette page peut être illustrée par un chant corse en accompagnement que vous devrez démarrer vous même via le lecteur JW Player en haut du bandeau de droite et contrôler en cliquant sur les boutons de contrôle correspondant :
La progression dans le maquis
Pendant des années de galère en maquis corse, j'ai vraiment cru que mon approche empirique et ma propension à ne pas utiliser accompagnement de guides ou de locaux dans mes activités cotoyant le maquis étaient seules responsables de mes difficultés à affronter cet environnement particulier. Puis, la consultation des forums Internet parlant d'escalade et de canyoning dans cette région et les nombreux commentaires montrant les mêmes galères que certains canyoneurs et grimpeurs ont endurées dans les approches aller et retour des canyons et voies d'escalade de notre belle île, m'ont fait constater que je n'étais pas le seul à souffrir et que, en final, mon expérience accumulée et une certaine prudence (partir avec "les armes" indiquées ci-après) me mettaient à l'abri de beaucoup d'accidents de terrain que d'autres ont rencontrés (hélitreuillage, sauvetage par les gendarmes, bivouac improvisé, ...).
"Le maquisard"
Ce n'est pas une galéjade d'affirmer que le maquis est un métier. D'ailleurs, je ne suis pas le seul à le dire et, en France métropolitaine, seule la Corse peut ramener le randonneur expérimenté à une humilité qu'il aura pu perdre à la seule pratique des forêts et des massifs montagneux continentaux.
En ce pays, c'est clair : on se perd aisément, même après des années de séjour dans l'île, et, si l'on ne se perd pas, on est souvent confronté à des situations invraisemblables ailleurs que sur l'île. La variabilité du terrain du maquis est l'un des paramètres délicats de ce sport spécifique : beaucoup de parcours ont un environnement différent d'une année à l'autre et peuvent basculer soudainement d'une balade sans histoires à une épreuve de traversée de jungle selon l'époque !
Pas de quiproquo !
Il est essentiel de ne pas confondre le sujet de cet article avec un autre sujet sans aucun rapport, dénommé lui aussi le !
Ce maquis-là ne fait référence qu'à la situation, elle-aussi inextricable, du contexte politique de l'île, aussi bien à l'échelle locale qu'à l'échelle nationale. Il convient de s'en méfier autant, si ce n'est plus, que du maquis végétation, car il peut causer beaucoup plus d'ennuis et constitue sans doute un des freins majeurs au tourisme en ce paradis.
Ces pages ne parleront donc que du "vrai" maquis où seules, la connaissance de "l'ennemi", la conscience des "raisons de l'affrontement", l'utilisation des "armes" appropriées et la pratique des techniques du "terrain" peuvent permettre de s'en sortir au mieux de ses possibilités et de celles du terrain.