La partie Sud de la traversée de la Corse, prolongée jusqu'au massif de Cagne et au littoral Ouest, est un prétexte à s'échapper des sentiers moutonniers du GR20 !
Les vires et couloirs méridionaux de Bavella, les balcons et sentes de l'Ospedale et les labyrinthes de la Cagne méritent l'évasion des sentiers battus et des joyaux comme la plaine d'Ovace et la plage d'Erbaju sont difficilement contournables pour ceux qui recherchent dépaysement et exploration...
Cela faisait une semaine que nous suivions le GR20, en nous contentant de rajouter à son parcours fléché quelques écarts sans conséquence ; cette aventure commençait à devenir monotone, se résumant à une successions de balises rouges et blanches ornant le moindre tronc d’arbre et le plus petit rocher. Au col de Bavella, notre programme renoua avec la fantaisie de sentiers sans conviction, menacés en permanence de disparition ; et avec la découverte de territoires pour nous seuls. A chaque journée correspondit alors un programme original.
Ce furent d’abord les pointes les plus méridionales de Bavella, reliées entre elles par un labyrinthe de couloirs et de vires, dominant des précipices impressionnants où la Corse cache sans doute de redoutables secret. Puis ce furent les balcons de l’Ospedale et leur décor de sierra miniature du nouveau monde, ornée de conifères, de dômes granitiques, de chutes d'eau généreuses ; ou encore, les dédales de la montagne de Cagna et leur enclave de la plaine d’Ovace, ce sanctuaire de l’Extrême-Sud, à l’écosystème si particulier - de pozzines spongieuses en noires sapinières en passant par les plus curieux échafaudages rocheux de toute la Corse -. Comment une simple source, une esplanade herbeuse et quelques blocs surnaturels peuvent-ils transformer un bout de terre haut perchée en montagne magique...
Mais déjà, il nous fallut atterrir, comme ces avions qui passaient au loin et atterrissaient sur la piste de l’aéroport de Figari. Nous revoilà, déjà ou enfin, en bord de mer, à fouler le sable blanc de l’immense plage d'Erbaju. Un lieu anachronique, dénué de colonisation touristique, à l’exception de vieilles demeures agricoles aujourd'hui reconverties en haciendas de luxe. La "Punta di u Grecu" nous rappela alors que le paysage de la Corse n’avait ici guère changé depuis la lointaine Antiquité…
Enfin, dernières heures de progression sur le chemin de Propriano. Un vaste territoire classé, entre Tizzano et Campomoro, y perpétue le mythe des rivages désertiques, celui des plages ayant échappé à la normalité des plus beaux rivages de la Méditerranée, celle des marinas sans âme et des hordes de vacanciers Le même esprit montagne y règne finalement que dans les lieux les plus hauts perchés, ceux que nous avons découverts des jours durant comme dans une sorte de rêve éveillé...
Je souhaite faire en juillet la traversée depuis la Punta di a Vacca Morta, Crête de Monaca: Réalisable? Eau à Col de Bacinu ou Ferula? bivouac possible?
Punta di Compolelli par sentier ouest suivi de la Crête du même nom, bivouac à Bitalza possible?, eau à Bitalza?
Apaseu-eau? ensuite entre Apaseu-col du Monaco-Uomo di Cagna, je me chercherai un bivouac: eau sur cette partie?
Ensuite, direction Giannucio-Bonifacio par la côte pour terminer ma traversée débutée à Maccinaggio, Cap corse par les crêtes, Castiglione-bocca Siera Piana-Refuge de l'Erco-GR20-Col de Mela.
Merci d'avance pour vos conseils, Frank
Bonjour,
Difficile de répondre à toutes vos questions, certaines parties de l'itinéraire n'ayant jamais été réalisées par moi-même et d'autres ayant été réalisées il y a longtemps !
On trouve sur mon blog de nombreux récits de traversée de la Cagne qui pourraient vous être utiles :
[*] Traversée Bitalza - Giannucciu en Cagne
[*] La Cagne pour les nuls
[*] Boucle en Cagne par Malpaseu - Uovacce - Apaseu
[*] San Gavinu - Sainte-Lucie par la Cagne
Bonne chance pour votre trek en Cagne !
Pour la suite de votre itinéraire, vous devriez trouver pas mal d'infos via les barres de recherche sur le site et le blog "Corse sauvage" !!