D'Aleria à Moriani (Costa Verde)
Cette partie de la côte marque la fin de la Costa Serena en son Sud et la partie du littoral de la Castagniccia, correspondant à ce qui est appelé Costa Verde, dont le centre est Moriani-plage...
Activités nature en Corse
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La formule du titre fait ironiquement allusion à l'image de pays maritime laissée par la Corse, qui est une inversion de la situation réelle de la région : une montagne (ou plutôt deux, cristalline et alpine) avec 568m d'altitude moyenne dans l'île et, par hasard, la mer autour ! Il n'empêche que la mer a tout de même son rôle à jouer dans l'île, une place dans la panoplie des merveilles naturelles locales et que, même si les Corses sont peu marins, la côte maritime joue aujourd'hui un rôle important dans l'économie de la région puisque zone d'accueil de ses principaux centres touristiques : 1049 km de côtes ne comptent pas pour rien dans l'attrait que peut exercer la Corse sur les touristes.
Et cette côte corse bénéficie d'atouts considérables : eau chaude de la Méditerranée, climat bienveillant pendant les quatre mois de la saison de vacances, variété des roches (granites, schistes, calcaires, ophiolites), variété des plages (sables, galets), diversité des paysages (falaises volcaniques, versants rocheux déchiquetés, falaises de calcaire blanc, longues plages en lagunes bordées d'étangs et marais, ...), nombreuses embouchures fluviales, littoral préservé de l'urbanisation et du bétonnage, ... Ces paysages n'ont rien à envier à ceux de contrées étrangères plus lointaines citées en exemple à tout propos : pourquoi nous bassiner avec les Seychelles et les Maldives quand on sait qu'il y a la Palombaggia (sauf en été !), la Cala di Conca, Piantarella et la plage de Casabianda !
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L'étonnement est grand, lorsque l'on débarque pour le première fois dans l'île, de constater combien ces magnifiques côtes méditerranéennes insulaires ont pu être épargnées de l'urbanisation et du béton qui ont touché quasiment tous les autres rivages de cette partie du monde. Ici en Corse, cela n'a rien à voir avec la Côte d'Azur, la Costa Brava ou Les Baléares : seule une minorité de sites, comptés sur les doigts des deux mains, sont partiellement touchés par ces fléaux, alors que l'immense majorité des espaces naturels littoraux corses est constituée de plages relativement épargnées par les constructions permanentes, de bordures côtières non construites ou avec des constructions en général lègères et peu voyantes, et de multiples sites, non accessibles par la route, sauvages et désertiques même en plein coeur de l'été ! Si l'on peut se désoler de ce phénomène en pleine montagne corse, vidée par l'exode agro-pastorale, on ne peut que s'en réjouir pour son domaine maritime.
A quoi est donc dû ce miracle ? Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette "non-baléarisation" de la Corse, dont les deux premiers sont spécifiques à l'île.
Comme partout en France, plages et rochers font partie du "domaine public maritime", donc du patrimoine inaliénable de l'Etat. Les terrains actuellement au centre du débat sur la "loi Littoral " sont situés légèrement en retrait de la mer. Ils appartiennent pour une grande part à des familles corses, et pour des raisons historiques, à beaucoup de femmes corses (dans les successions corses, jadis, les terrains prospères étaient les terrains montagnards qui allaient aux hommes, alors que les terrains maritimes inutiles revenaient aux femmes). Mais, surprise, le plus grand propriétaire reste, de loin, le Conservatoire du littoral. Cet établissement public est chargé d'acheter des terrains afin de préserver les côtes. En un quart de siècle, le conservatoire a ainsi acquis - avec l'appui d'élus locaux soucieux de préserver leur environnement - 21% du littoral corse. Soit beaucoup plus que dans les autres régions françaises. L'Etat et les collectivités locales et territoriales, hormis les communes elle-mêmes, ne disposent que d'emprises limitées : base aérienne de Solenzara, îles Sanguinaires, étang de Biguglia, certains ports de plaisance, ...)
Les investisseurs privés sont pratiquement absents de ces rivages : le "Club Med" n'a que deux villages aprés avoir abandonné celui de Santa Giulia, Axa n'a jamais cherché à exploiter les terrains de la Testa Ventilegne (2 800 hectares, au bord de la mer, près de l'aéroport de Figari), qu'elle a hérités de La Paternelle. L'explication principale : la force de dissuasion des indépendantistes et nationalistes corses, qui, au prix de multiples attentats contre ensembles immobiliers, résidences, villas, ... ont réussi à faire déguerpir bon nombre de promoteurs ou investisseurs immobiliers de l'île ! En créant un climat peu propice aux investissements économiques, ils préservent dans le même temps leur île des nuisances indissociables du "développement". En outre, ils donnent à la Corse l'image d'une région d'indiscipline et de désordre, peuplée par une bande de "fadas" : ainsi, en plastiquant à tout va, ils dissuadent aussi sérieusement les investissements touristiques. Bref les autonomistes et indépendantistes corses sont d'authentiques écologistes, puisqu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour la préservation de leur île en l'état. Au seul vu de ces résultats, je suis toujours prêt à leur payer chaque année ma part d'impôt révolutionnaire : c'est, pour mon opinion, le seul résultat "positif" obtenu par cette mouvance depuis une trentaine d'années !
En Corse, comme ailleurs, on retrouve les mouvements écologistes locaux et leur possibilité de contre-pouvoir face aux opérations touchant les rivages corses. Cette pression n'est pas spécifique à la Corse et se retrouve partout ailleurs dorénavant : ainsi, certaines associations loi de 1901, agréées Protection de l'Environnement, comme U Levante en Corse, sont très actives dans les enquêtes publiques et la participation à des instances consultatives.
Ce miracle continuera-t-il à se perpétuer ? Rien n'est moins sûr lorsque l'on constate les dangers qui rôdent autour de "l'or bleu" corse et le fragile équilibre maintenu entre les différentes tensions auquel il est soumis !
La caractéristique principale des côtes corses est leur extrême diversité. Rien de plus contrasté que de passer de la côte Ouest, rocheuse, granitique, déchiquetée, à la côte Est, sableuse, lagunaire, bordée d'étangs et de marais jadis insalubres. Pour essayer de s'en faire une idée au mieux, le plus simple est d'adopter le découpage suivant pour en résumer la description :
Finalement, une caractéristique commune à tous ces rivages : les tours génoises édifiées au XVIème et XVIIème siècles, tout du long et à portée de vue les unes des autres, pour supporter la défense de ce littoral et prévenir les attaques des pirates barbaresques. Elles sont devenues le symbole de cette Corse, meurtrie par les invasions continuelles et perpétuellement sous occupation étrangère !
La rubrique présente l'ensemble du littoral corse, décrit depuis Bastia en tournant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, avec un découpage en quatre catégories pour faciliter la lecture et les recherches et alléger les pages (?). Cette présentation, relativement exhaustive, est basée sur une connaissance personnelle de la majeure partie des sites présentés, puisque notre pratique de la montagne en Corse s'est faite dès 1983 (pour cause d'enfants en bas âge) à partir d'un camp de base situé sur la côte. Cette méthode et le fait que nous changions de camp de base littoral tous les quatre à sept jours, fait que nous avons pratiqué bon nombre des sites côtiers décrits et que la plupart des illustrations sont des photos personnelles.
Le découpage adopté est le suivant :
En outre, un certain nombre de randonnées littorales que nous avons pu pratiquer (à pied ou par bateau) y sont présentées et décrites à l'intérieur des sous-rubriques. La colonne de gauche de cette page indique de manière détaillée l'ensemble du découpage avec les randonnées qui y sont associées.
Avertissement : les randonnées présentées dans les pages de cette rubrique ont été réalisées sur une période de plus de 20 ans et les informations indiquées peuvent donc ne pas être du tout à jour. En Corse, plus qu'ailleurs, l'état de la végétation, des sentiers, des bergeries, des abris, des refuges sont des variables extrêmement fugitives et fluctuantes qui devraient être vérifiées et mises à jour avant toute randonnée ou bien être intégrées comme obstacle éventuel lors du parcours. Pour vous informer de la fraîcheur des informations, la date de mon dernier parcours est indiquée entre parenthèses pour chaque randonnée.
Cette partie de la côte marque la fin de la Costa Serena en son Sud et la partie du littoral de la Castagniccia, correspondant à ce qui est appelé Costa Verde, dont le centre est Moriani-plage...
On se rapproche de Bastia et, malheureusement, cela se voit : la côte devient de moins en moins attrayante au fur et à mesure que l'on monte vers le Nord : d'une part, le sable des plages noircit de plus en plus, d'autre part, le littoral devient constellé de résidences secondaires pour week-ends de Bastiais avec des choix de construction qui ne sont pas du meilleur goût !